Le 25 juillet dernier, joueurs et propriétaires ont finalement trouvé un terrain d’entente afin de mettre fin au conflit de travail qui affectait la NFL  (National Football League) depuis mars dernier. Ultimement, aucune partie n’aura été annulée, si ce n’est qu’une partie d’exhibition prévue pour le début août.

Les représentants des joueurs et des propriétaires ont finalement trouvé un moyen de se séparer les plus de 9 milliards de dollars de revenu que cette ligue génère annuellement et il n’était pas trop tôt. En effet, l’annulation d’une semaine d’activités en pré-saison aurait alors engendré des pertes de 200 millions de dollars alors que l’annulation d’une semaine d’activités en saison régulière aurait amputé la ligue de 500 millions de dollars de revenu.

Plusieurs points ont fait l’objet d’intenses négociations lors de ce conflit mais celui le plus crucial demeurait le partage des revenus entre joueurs et équipes. En effet, selon les termes de l’ancienne convention collective, les propriétaires obtenaient 1 milliard de dollars des revenus totaux de la ligue et devait réinvestir ces sommes dans les infrastructures. La somme restante, soit approximativement 8 milliards de dollars, était ensuite séparée dans une proportion de près de 60 / 40 en faveur des joueurs. Ceux-ci recevaient donc plus de la moitié des revenus totaux de la ligue.

À la fin de la saison 2009-2010, les propriétaires se sont prévalus d’une clause dans la convention collective qui leur permettait d’y mettre fin à la suite de la saison 2010-2011. Le motif alors invoqué était que l’ancienne formule de partage des revenus n’était plus viable pour eux puisque les coûts de construction, rénovations et maintenance des stades avaient augmenté de manière significative depuis la signature de la dernière convention collective.

Les joueurs ont alors demandé aux propriétaires de supporter ces prétentions par des données financières plus détaillées, ce qui a été refusé par les propriétaires.

La nouvelle formule de partage des revenus est bien différente de celle préalablement expliquée. Les propriétaires n’obtiendront plus cette somme de 1 milliard de dollars afin de réinvestir dans les infrastructures mais obtiendront une part totale plus significative des revenus. Selon les termes de la nouvelle entente, sur une période de 10 ans, les propriétaires recevront 53 % des revenus alors que les joueurs se diviseront 47 %. De plus, les différentes sources de revenu ont été catégorisées et les pourcentages reçus par chacune des parties diffèrent.

D’autres éléments ont également été négociés. Entre autres, l’entente prévoit l’imposition d’un plafond salarial pour les joueurs recrues qui, jusqu’à l’année dernière, recevaient des sommes astronomiques en comparaison avec les joueurs vétérans.

Ainsi, la diminution des revenus des joueurs sera largement encaissée par les joueurs recrues.

Bien qu’ils ont abdiqué d’importantes sommes d’argent, les joueurs ont fait certains gains au niveau de leur qualité de vie et de la sécurité. Les propriétaires ont abandonné leur plan d’allonger la saison de 16 à 18 parties et ont accepté de réduire le nombre d’entraînements obligatoires pendant la saison morte et le nombre d’entraînements avec contacts pendant la saison. Les joueurs estiment que ces ajustements augmenteront la durée de leur carrière et qu’ils récupéreront ainsi les sommes concédées lors des dernières négociations.

L’entente est pour une durée de 10 ans et ne comprend aucune clause échappatoire. Ceci peut être surprenant pour une entente aussi longue, mais les partisans en sont les grands gagnants puisqu’ils s’assurent de la présence de leur sport préféré jusqu’en 2020.

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