Un autre des quatre sports majeurs en Amérique du Nord est en conflit de travail.

En effet, le 30 juin dernier, les propriétaires des trente équipes de la National Basketball Association (NBA) ont mis le cadenas sur les portes des amphithéâtres et centres de pratique.

Tout comme le conflit qui perdure dans la NFL, les joueurs seraient vraisemblablement satisfaits de poursuivre leur relation de travail selon les termes de la convention collective qui a dernièrement expirée.

Pour leur part, les propriétaires désirent apporter des modifications substantielles au niveau du partage des revenus et voir à l’implantation d’un plafond salarial.

Le conflit pourrait bien être long puisque le partage des revenus est calculé selon une formule basée sur le « Basketball related Income » (ci-après « BRI »), ce qui inclut presque l’ensemble des revenus imaginables dans le sport professionnel tel :  billetterie, stationnement, droit de télédiffusion, etc. Les propriétaires argumentent que les BRI sont issus d’un calcul des revenus bruts et conséquemment, lorsque les équipes dépensent de l’argent pour mousser les ventes de billets par exemple, cela n’est pas pris en compte et ils se retrouvent seuls à supporter ces frais.

Les équipes estiment leurs pertes à 370 millions $ pour la dernière saison.

Pour leur part, les joueurs, à l’image de leurs collègues au football, demandent à la ligue de fournir plus de données financières pour prouver ces prétentions.

Il est également question de plafond salarial. Il est important de noter qu’un plafond est déjà en place mais qu’il existe un nombre inimaginable d’exceptions qui permettent tout de même une flambée importante des salaires. Les propriétaires désirent voir une implantation de plafonds rigides, similaires à ceux que l’on retrouve dans la Ligue Nationale de Hockey, ce qui est évidemment contesté par les joueurs.

Un système de partage des revenus entre les équipes pourrait peut-être inciter les joueurs à accepter un plafond puisque cela donnerait plus de moyens aux équipes plus pauvres et permettrait une augmentation des dépenses dans les plus petits marchés. Les sommes totales dépensées en salaires à travers la ligue pourraient donc augmenter même en présence d’un plafond salarial.

Il existe certains autres enjeux périphériques mais la NBA s’attaque au partage des revenus entre équipes et joueurs, qui est aussi la cause principale du lock-out qui perdure dans la NFL, et l’implantation d’un plafond salarial qui a coûté une saison entière au hockey…Je crois qu’on peut s’attendre à un long conflit.

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