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Le beau risque qu’est le Canada

D’un côté, il y a le Canada: le Plan Nord, une abondance de ressources, un système financier relativement stable, le Plan Nord, le pétrole de l’Alberta, la plus importante croissance des pays du G7 depuis 2008 et bien entendu, le Plan Nord. Les choses vont si bien que l’Islande veut même adopter notre dollar.De l’autre, il y a l’Europe qui est de plus en plus instable et les États-Unis qui sont aux prises avec une dette hors de contrôle ainsi que deux partis au nez à nez dans l’arène politique et incapables de s’entendre sur quoi que ce soit.Si vous êtes un cabinet étranger et que vous cherchez à prendre un risque en investissant dans un pays pour obtenir une croissance stable et pas trop risquée, vous misez où?L’échiquier du monde des affaires étant plus que jamais mondial (et bientôt même galactique), il est évident que les bureaux de juristes étrangers doivent trouver le marché canadien de plus en plus attrayant.En 2011, le cabinet Norton Rose s’est intéressé à Ogilvy Renault d’abord, puis à Macleod Dixon en 2012. Ces fusions, ainsi que quelques autres, ont contribué à faire croître le chiffre d’affaires de Norton Rose de plus de 500 millions en une année. Toujours l’an dernier, il y a eu la fusion entre Clyde & Co et Nicholl Paskell-Mede et plusieurs rumeurs concernant FMC et DLA Piper (DLA Piper et pas mal tout le monde, en fait). Certains bureaux américains, comme Paul Weiss, se sont eux-mêmes établis à Toronto, mais il me semble très peu probable que l’activité de fusions et acquisitions soit terminée.En effet, l’industrie juridique américaine vit à l’heure actuelle une crise importante, ce qui peut avoir l’un des deux effets suivants:1- les bureaux sont en manque de liquidités et se serrent la ceinture (diminuent leurs dépenses); ou2- les bureaux constatent que la croissance ne sera pas au rendez-vous et ils se tournent vers des solutions pouvant les ramener à cette croissance (pour augmenter les revenus).Pour celles et ceux qui choisissent l’option 2, le Canada s’offrira comme marché logique d’expansion, puisque la croissance systémique de notre pays bénéficie à l’ensemble des juristes d’affaires. En effet, les cabinets y verront une belle opportunité de croître tout en minimisant certains dangers associés au développement des affaires dans de nouveaux pays puisque notre magnifique contrée est plutôt stable, hormis les quelques remous nocturnes récents au centre-ville de Montréal.Mes prédictions pour le reste de 2012 (si ça vous intéresse): plusieurs bureaux étrangers vont tendre des perches. Reste à savoir si les bureaux canadiens voudront prendre le risque de se joindre à de grands conglomérats souvent basés dans des pays (ou continents) où l’économie est tout sauf stable…

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