Selon vous, combien est-ce que ça coûte à un avocat de bâtir et maintenir une banque de modèles de contrats?
À ce titre, il faut reconnaître que c’est une chose de choisir les modèles de chaque type que nous préférons en tant que praticien ou cabinet, mais que c’est une toute autre chose d’en faire la mise à jour suite aux différents changements législatifs.
J’ai calculé sommairement le coût approximatif du maintien de ces banques si chaque juriste travaille de son côté. Pour faire ceci, j’ai présumé que la lecture de nouvelle législation, de décisions et l’adaptation de modèles prend environ 5 heures par contrat et pour simplifier un peu, j’ai choisi de prétendre que chaque juriste ne travaille que dans une seule langue. J’ai aussi établi le nombre de contrats nécessaires par type de pratique en me fiant sur le fait que plus un bureau est grand, plus un(e) juriste voit différents types de transactions et plus il devrait bâtir de modèle. Je présume aussi que les bureaux ne font pas de knowledge management (lisez la suite de l’article pour comprendre mon point). Voici le résultat:
Devant cette escalade de coûts, le marché a offert quelques alternatives. Les modèles de contrats d’Edilex mettant de l’avant des postes contractuels uniques établis par notre équipe ont vu le jour vers le début des années 90 et ont été mis en ligne vers la fin de cette décennie. Nous investissons des sommes importantes pour les mettre à jour constamment afin qu’ils répondent aux critères exigeants des juristes québécois.
Les grands cabinets ont quant à eux réalisé qu’il fallait investir dans des banques de données internes afin d’établir des standards propres à chacun, tout en se référant parfois à des modèles externes. Chacun a donc investi massivement pour bâtir ces modèles, ce qui leur permet de réaliser des économies importantes comparativement à l’option où chacun des avocats le fait individuellement. 50 avocats X 100 000$ par avocat, ça fait pas mal plus que payer un(e) associé(e) passionné(e) par la documentation qui met tout le monde à jour de manière centralisée et efficace…
Au sein de l’équipe d’Edilex, nous croyons que la valeur ajoutée des juristes d’affaires se situe de moins en moins au niveau de la rédaction de contrats puisque cet aspect de notre pratique est perçue (à tort) comme une commodité par la communauté d’affaires. Une bonne banque de contrats est donc essentielle à un travail efficace puisque les spécificités de la rédaction importent peu aux clients que nous tentons de conserver. De plus, dans les faits, le client moyen croit que son contrat est bien rédigé s’il n’a jamais de problème et s’il peut trouver l’information qu’il cherche sans perdre trop de temps, d’où l’importance de l’uniformisation et de l’optimisation de la documentation.
Sur ce, je vous laisse pour cette semaine…
