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Barrières à l’entrée : les règles non-écrites

Heureusement pour vous, il ne sera pas ici question des barrières à l’entrée d’un marché en vertu des règles du commerce international et du droit de la concurrence.

Non, ce serait ennuyant à fendre les pierres. À la faveur de l’été, ce blogue se fera plus léger (est-ce vraiment possible?) et nous parlerons des barrières à l’entrée du Merveilleux monde de l’insolvabilité©. C’est beaucoup plus drôle et nous passerons des anecdotes aux maximes latines.

En effet, pour éviter que des simples civilistes ne tentent de s’insérer dans le Merveilleux monde de l’insolvabilité©, les praticiens ont érigé quelques barrières, sous la forme d’usages, de règles non-écrites, de vocabulaire obscur et de coutumes. Le tout dans le but de faire mal paraître nos adversaires occasionnels et d’occuper le champ de pratique de ce champ qu’occupe justement le fédéral.

Par exemple, parlons du port de la toge en Chambre commerciale à Montréal. Je me souviens de cet avocat de l’extérieur qui attendait sereinement dans la salle d’audience avant l’ouverture de la séance. Un à un, les avocats de Montréal entraient, tous togés, et se saluaient avec le signe secret de la secte. Le greffier entre alors, également avec sa toge. L’avocat me demande : « Ca prend la toge? »

Les avocats montréalais et moi hochons de la tête en signe que oui.

« Et ils sont sévères? »

Les hochements de tête de haut en bas se continuent avec un peu plus de vigueur que requis. Et le pauvre confrère de tenter de se trouver une toge dans les 45 secondes précédant l’entrée du juge sur le banc. Il s’agit d’une des nombreuses règles, alors non-écrites, qui rendent la pratique de l’insolvabilité plus compliquée.

J’en profite pour nier la rumeur qui circule parmi les stagiaires de mon bureau et dont je vais taire la source pour préserver mon anonymat . Il n’est pas exact que les avocats de l’extérieur doivent porter la toge blanche et que la toge noire est réservée pour les avocats du district de Montréal en Chambre commerciale. Ce n’est pas parce qu’on a pas réussi à convaincre l’Honorable Juge Paul Chaput d’en faire une règle que ce n’est pas une bonne idée. Et j’en profite pour lui souhaiter une excellente et paisible retraite et le remercier pour son immense contribution au développement et au succès de la Chambre commerciale de Montréal.

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